mardi 30 juin 2009

Des milliards de couleurs













Drôle de nom pour une plage: "le billet de 500". Car c'est elle qui figure sur les fameux billets (d'environ 5 euros). Elle se trouve à 5 km au sud de Hienghène, et nous y avons passé trois nuits en attendant le beau temps. La plage est déjà belle: cocotiers, sable blanc, falaises noires. Mais on atteint le merveilleux dès qu'on plonge la tête sous l'eau. A 20 mètres du rivages, les couleurs explosent. Coraux, poissons, anémones multicolores... On se croirait dans un aquarium. Du coup, nous avons passé un bon moment à jouer à cache-cache avec les poissons, et certains se sont laissés prendre dans la boîte à images.

jeudi 25 juin 2009

Chez Mamie Ma, tribu de Ste Marie




L'avantage de la pluie, c'est qu'on est obligés de s'arrêter plus souvent dans des abris, et que l'on est tout de suite accueillis très gentiment. Nous étions à pique niquer à Pouebo, quand Yves nous a proposé l'hospitalité chez sa mère. Mamie Ma adore les enfants et vit dans la tribu de Ste Marie de Pouebo. Elle a entre 6 et 8 enfants (on ne sait pas très bien), entre 8 et 26 ans. Tous fiers de leur pays, indépendantistes comme souvent sur la côte est, mais vraiment très ouverts, prêts à discuter avec les touristes. A côté de sa case en chaume, son frère a construit une petite maison en dur. C'est le plus souvent le cas dans les tribus. Elle y a l'électricité, l'eau, une gazinière, la télé et quelques carrés de mousse pour faire des matelas. Nous apprécions tellement les matelas que resterons deux nuits... Et Mamie Ma adore aussi passer ses dimanches après midi à jouer au Bingo avec les copines. Faire des crêpes le lundi matin au petit dej et aller vendre le surplus sur la route. Mmm...

Côte est, sous les alizés











La côte est très différente de la côte ouest. Les plus: la route est plus plate et suit la côte en permanence. Côté terre, les cascades tombent de la montagne. C'est vert et coloré par les hibiscus, les bananiers, les cocotiers, les oiseaux de paradis... Le seul hic, c'est que c'est plus humide. De la pluie tout les jours, en plus ou moins grande quantité. Mais c'est beeeaauuu... Un des joyaux de la côte est: Hienghene, petit village vraiment mignon sur la baie ornée de son fameux rocher : la poule de Hienghene. Electrisés par l'envie d'être les premiers à voir la poule, les enfants ont atteint les 15 km/h de moyenne, un record!!!

...on a payé

Le bus, c'était peut être une bonne idée sur le papier. Mais la sortie a été carabinée. Le bus nous a lâchés en bas du col d'Amos, comme prévu. Nous avions vu qu'il y avait un camping pas loin. Sauf qu'il était 19h, qu'on y voyait goutte (pas à 5 cm...), que les vélos et bagages étaient démontés et qu'il pleuvait averse. Pas drôle... On a finit par dénicher nos lampes frontales à tâton au fond du sac, remonté ma roue de vélo, les sacoches, et trouvé la direction du camping, une piste boueuse. A l'arrivée, une plage de cocotiers (le lendemain nous verrons que c'est magnifique) et un grand auvent pour se mettre au sec.
Ah au fait ce soir là, c'était notre anniversaire de mariage, 10 ans. Evidemment, nous aurions pu fêter cela a l'ile des pins dans un hôtel de luxe en mangeant de la langouste avec une petite coupe de champagne. Non, nous avons préféré déguster une boîte de sardine avec un bout de pain sec, un peu d'eau de propreté douteuse issue du tuyau d'arrosage et en admirant la pluie tropicale sur la tente. Avant de se coucher sous la tente dans un sac de couchage humide et espérant s'endormir en premier pour au moins éviter les ronflements des autres. La deuxième décennie s'annonce bien ! Bon on verra après pour l'île des pins. Après la pluie vient le beau temps disent certains, j'ajoute après la sardine vient la langouste !

Pour une fois pas de photo pour ce message. On a pas voulu mettre de photo de boîte de sardine !!

le 19 juin - on a triché

Eh bien non pour les puristes, nous ne pourrons pas revendiquer l'intégral du tour du cailloux en vélo. Nous l'avons emputé d'une cinquantaine de km ( bien choisis ). En effet, ce 19 juin sous une pluie topicale torrentielle, nous avons chargé tant bien que mal les vélos dans le bus pour la traversée de la chaine entre koumac et ouegoa. Yann aurait bien colté ses petits mollets de triathlète avec les jolis cols aux noms évocateurs. Monté de "chagrin", col du petit "crêvecoeur", col du "grand crêvecoeur", puis col d'Amos, mais il faut respecter la démocratie familiale. Et puis l'ascention d'une dizaine de km de monté bien pentue sur des chemins cahoteux et glissants sous la pluie battante. Mattéo avec un vélo de 20 pouces et seulement 4 vitesses, et nos vélos chargés de 30 kg de bagages, tout cela nous a semblé peu être un peu excessif. Peu être un peu trop pour l'anniversaire de nos 10 ans de mariage. Il ne faudrait quand même pas tuer dans l'excès cette nouvelle passion de Anne pour le vélo. Allez le franchissement des cols sous la pluie on remet cela pour la "saison 2" ou le deuxième tour.

jeudi 18 juin 2009

Non, nous ne faisons pas que manger
















Pour nos plus fidèles lecteurs qui auraient lu le post précedent sur "l'escapade gourmande". La réponse est non. Nous ne passons pas notre temps à manger. Il ya aussi quelques plages agréables. Quelques images parmi d'autres difficiles à sélectionner.

Couleurs pacifiques





















Nous nous sommes essayés à quelques photos des récifs coraliens, désolé pour les photos de poissons multicolores. Cela sera pour la prochaine fois. Ils bougent encore trop vite pour nos qualités d'apnéistes et de photographes sous-marin débutants.

Sauvé par un camion frigorifique




C'était jeudi, nous devions repartir sur la côte est après trois jours à Poingam. Il crachinait. Mais Mattéo avait vomi dans la nuit, et rebelote avec son petit dej. Courageux, il a quand même bouclé 30 km de piste très accidentée jusqu'à Poum, sans se plaindre. Puis c'est endormi toute l'après-midi sur la plage. Pendant ce temps, nous avions repéré un camion frigorifique attendant un arrivage de tazars de l'île Belep. En discutant, nous apprenons qu'ils retournent vers le sud, et auraient une petite place pour nos vélos. A 18h donc, nous avons tous embarqué dans le camion, les vélos à -10°C, et nous dans la cabine. Nous avons ainsi évité de retraverser, sous la pluie, les 60 km de la petite chaîne entre Poum et Koumac (déjà traversée à l'aller). Mattéo a pu se reposer et nous sommes désormais tous d'attaque pour la côte est. Quant aux vélos, ils ont bien supporté le froid. Les sacs de couchage et la tente n'étaient heureusement pas gelés en arrivant au camping...

Escapade gourmande à la pointe nord


La pointe nord de Calédonie s'étend après Koumac jusqu'à Boat pass. Cette région sauvage grande comme un département francais ne compte que trois villages et une dizaine de tribus éparses : Poum, Tiabet et Arama. Et seulement trois épiceries, détail important pour les voyageurs à vélo. En résumé, si vous avez besoin de quelque chose en particulier, camembert, chocolat en poudre ou recharge de butane, autant apprendre à vous en passer. Ici la nature est généreuse : hordes de chevaux sauvages, sangliers, cerfs, fruits de toutes les couleurs, poisson du lagon de toutes les tailles et de toutes les saveurs. Surtout derrière chaque kanak se cache un pêcheur et un chasseur passionné. Chaque femme kanake sait cuisiner avec marmite et feu de bois des merveilles variées. Voici un échantillon de ce que nous avons pu déguster.
Picot grillé accompagné d'igname et de manioc. Loche Saumonée marinée au citron et au lait de coco. Crabe de palétuvier mitonné au lait de coco. Ragoût de cerf. Cerf fumé avec pomme citerre rapée. Fillet de dawa. Purée de pomme de terre douce, carotte et babane poingot. Mousse au chocolat et coco. Gâteau à la banane. Pain marmite au lait de coco. Sabayon de fruit exotique. Darne de tazar au pourpier (algues fumées). Crevettes marinées au citron vert et papaye verte. Bourguignon de Zébu purée tropicale. Gratin de crabe aux chouchoutes. ...Voila tout ce que nous avons pu essayer sur une petite semaine de pause sédentaire avant de nous décider péniblement à enfourcher à nouveau nos vélos.

P'tit coup de pêche























Trois jours à Poingam, ce n'était pas de trop pour récupérer. Car pour ceux que les chiffres intéressent, nous venons quand même de voir passer le chiffre 500 sur mon compteur kilométrique... Nous sommes partis faire un coup de pêche avec Patrick, le frère de la cuisinière. Une ligne, un hameçon et un morceau de poulpe pour faire l'appât, et nous sommes revenus avec deux grosses carangues pour le repas du midi. La première a été pêchée par Lola, pas peu fière, mais qui a eu besoin de son frère pour la remonter tellement ça frétillait. La deuxième par notre pêcheur, l'honneur est sauf. Et la carangue fraîche, c'est bon. D'ailleurs, ce n'est pas difficile, depuis que nous sommes ici, les enfants adorent le poisson!
Nous avons terminé cette journée de pêche par une plongée sur les coraux de Calédonie. Magnifique, notamment les bénitiers, ces gros coquillages dont l'intérieur est coloré de bleu ou de rouge.


Apres la pêche, feu de bois et grillade. Pas facile, ce jour là. A cause des pluies récentes, le bois était mouillé. L'occasion d'utiliser les palmes autrement.



















Le bout du bout






















Il faut y arriver. La pointe nord, après Poum, c'est une route de terre truffées de "murs", pas longs mais ouch... pour les mollets. Heureusement, on y traverse une nature généreuse avec des hordes de chevaux sauvages magnifiques. Et nos premières plages de sable fin, comme Nennon. Et puis au bout du bout, il y a le gîte de Poingam. Son apéro, ses petits plats mitonnés à la perfection, ses deux chiens affectueux (copain et copains) qui venaient se glisser sous l'auvent de notre tente pendant la nuit, ses chevaux sauvages qui viennent sur la plage la nuit.


Poum, poum. C'est pour qui ce poisson mariné?







Poum, c'est charmant. Très charmant, avec sa petite plage de sable, ses cocotiers, son église jaune, et le petit port d'où part la barge pour l'île de Belep. Mais surtout, le 12 et 13 juin, c'est la fête de la mer. Ils ont dû nous voir venir. Partout des petits stands, où avec trois fois rien, les cuisinières du coins vous font chavirer l'estomac. Poisson saumoné mariné à la coco et au gingembre, picot grillé, brochettes de poissons. Le tout sur des marmites posées sur le feu de bois, et en râpant les cocs sur place. Pour les petits gourmands, il y avait aussi des tartes à la banane et des glaces à la coco.Et puis la musique pour s'endormir sur la plage jusqu'au bout de la nuit (et même un peu le jour suivant...). Et des concours d'attache-crabe, où il faut attacher les pinces des crabes de palétuvier le plus vite possible !

Forêt humide





Coup de pluie en sortant de Koumac en direction de Poum. Sur le vélo, on ne se rend pas trop compte. On transpire tellement dans les côtes§ Mais le soir, monter la tente dans la forêt sous la pluie batante, c'était moins sympa. Heureusement, nous sommes des pros de l'emballage plastique. Et le plastique, c'est fantastique!

mercredi 10 juin 2009

J14: chez Sabrina


Alors que nous dormions sur le terrain de foot de Kaala-Gomen, une rencontre sympa. Sabrina et le petit Orlando.