Au marché de Koné, des kanaks de la tribu apportent des bougnats. C'est un plat de fêtes, fait de crevettes, poisson ou viande, mélangé à du manioc ou du taro (tubercules), arrosés de lait de coco, enveloppé dans des feuilles de bananier et mis à cuire sous la braise pendant des heures. Bon mais très nourrissant. On a eu du mal à finir, et ca ne nous a pas aidé à rouler! Peu après, avec la fatigue, nous nous sommes donc arrêtés dans la tribu d'Oundjo. Les chefs étaient en pleine cérémonie coutumière (rencontre entre tribus). Après les échanges de cadeaux (surtout des tissus), ils ont mangé des plats traditionnels: vache de mer (dugong), tortues, etc. Interdits à la pêche sauf pour les coutumiers. Nous nous sommes faits tout petits, intimidés par cette assemblée kanake, et avons demandé un coin pour piquer la tente au chef de l'assemblée des anciens; Le petit chef nous a conduits gentiment à sa case. Un beau jardin avec pamplemoussiers (pleins de pamplemousses gros comme des ballons de foot), cocotiers, hibiscus, manguiers (mais ce n'est pas la saison)... Dans un coin, une case avec un tuyau d'eau froide pour la douche, comme d'habitude. Après nous avoir laissé nous installer, (et jouer les enfants avec les enfants de la tribu), il nous a invités à partager un plat d'oreilles de troca (de gros coquillages), spécialité kanake, puis a emmener Yann chercher une vingtaine de gros mulets chez ses parents. La pêche du matin, succulente. Puis il est reparti faire la fête. Nous saurons pour plus tard que les tribus, le WE, font la fête et ne sont pas un modèle de sobriété. Au point que nous ne saurons pas, le lendemain, où trouver notre hôte pour le remercier.
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